Une histoire du terrorisme by Histoire

Une histoire du terrorisme by Histoire

Auteur:Histoire [Histoire]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essais-Politique
Éditeur: Flammarion
Publié: 2012-02-14T23:00:00+00:00


Soutiens antisémites

Côté palestinien, l’effet est déplorable. Au-delà de l’échec de l’opération, de la mort des activistes du FPLP et des Cellules révolutionnaires – qui ne se remettront pas de la disparition de ses chefs –, c’est le symbole de la « sélection » qui hante désormais les esprits. Elle met aussi au jour les collusions d’un antisémitisme radical dans certains soutiens apportés à la lutte des Palestiniens.

« Et l’intéressant, c’est de voir le croisement qui existe entre l’extrême droite, le nazisme et la cause palestinienne, commente le juge antiterroriste français, Jean-Louis Bruguière. C’est-à-dire que des groupes apparemment opposés, mais qui partagent un même combat, vont venir en soutien, s’agréger au combat contre l’État d’Israël. Carlos, par exemple, a été extrêmement proche – entretenant des relations presque affectives avec lui – de François Genoud, un personnage très étrange qu’on a souvent présenté comme l’un des financiers du IIIe Reich. »

Ce banquier suisse, né en 1915, également un ami personnel de Wadi Haddad, devenu après-guerre l’ayant droit des plus grands hiérarques nazis – entre autres : Goering, Bormann et Hitler, dont il prétendait avoir été un familier – avait fait fortune en publiant les œuvres posthumes de Goering. Tout en demeurant l’un des hommes clés des réseaux nazis d’après-guerre, Genoud s’était ensuite investi dans le nationalisme arabe, soutenant personnellement et financièrement l’Égypte nassérienne, le FLN algérien, puis la cause palestinienne. Via son association, l’« Arabo-Africa », il s’était employé à récolter des fonds auprès de ses anciens amis nazis pour financer les camps d’entraînement du FPLP et de l’OLP. Genoud fut aussi, à de nombreuses reprises, un allié de Vergès, puisqu’il finança la défense de certains clients de l’avocat tiers-mondiste : trois Palestiniens du FPLP en 1969 ; le chef de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, en 1987 ; Carlos, quand il sera rapatrié en France en 1994, ou ses amis, Bruno Bréguet et Magdalena Kopp, arrêtés à Paris en 1982 avec des armes et des explosifs.

« Incontestablement, résume Bruguière, il y a eu convergence entre des organisations néo-fascistes ou d’extrême droite, ou même des individus impliqués dans l’hitlérisme et dans la social-démocratie allemande, et l’anti-israélisme. Un combat qui se revendique de la cause palestinienne pour maquiller, fondamentalement, un antisémitisme profond. »



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.